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Procès d'un maïeuticien: une femme sait "faire la différence" entre geste sexuel et médical, selon la présidente de la cour
information fournie par AFP 05/09/2025 à 12:38

Lors du procès d'un maïeuticien, poursuivi pour viols, la présidente de la cour a estimé qu'une femme sait "faire la différence" entre geste sexuel et médical ( AFP / LOIC VENANCE )

Lors du procès d'un maïeuticien, poursuivi pour viols, la présidente de la cour a estimé qu'une femme sait "faire la différence" entre geste sexuel et médical ( AFP / LOIC VENANCE )

"Je pense qu'une femme est capable de faire la différence" entre un acte médical et un geste sexuel, a lancé vendredi la présidente de la cour criminelle de l'Hérault à un homme exerçant l'activité de sage-femme poursuivi pour viols.

Lionel Charvin, 54 ans, qui exerçait en libéral et dans une clinique à Montpellier jusqu'en 2016 a déjà été condamné en 2021 à 12 ans de prison pour 11 viols sur des patientes. Il n'avait pas fait appel, finissant par reconnaître sa culpabilité après ce premier procès.

Il comparaît aujourd'hui pour des faits similaires sur six autres patientes, mais a contesté jeudi avoir "masturbé" certaines de ces femmes, évoquant des gestes "médicaux".

"Je ne comprends pas votre défense", lui a lancé vendredi la présidente de la cour criminelle, Sylvie Rouanne, au début de la seconde journée d'audience. "J'avais cru comprendre que vous aviez cheminé".

"Sur le premier procès, vous reconnaissez être pénalement coupable, et sur le second, vous évoquez seulement une +responsabilité morale de la part d'un mauvais professionnel de santé. Pourtant, ces femmes décrivent toutes des masturbations. Je pense qu'une femme est capable de faire la différence" avec un acte médical, poursuit la magistrate.

Dans le box, Lionel Charvin se montre hésitant: "J'arrive pas à vous répondre", dit-il.

"Ce qu'il a fait constitue des viols", tranche ensuite, dans une plaidoirie qui a poussé Lionel Charvin à cacher son visage derrière ses mains, une avocate des parties civiles, Iris Christol, rappelant qu'en droit français le viol est défini comme une pénétration imposée par "violence, contrainte, menace ou surprise".

"Introduire deux doigts dans le vagin d'une femme, sans demander, sans consentement, c'est de la surprise, et parce qu'il y a la contrainte morale pour ces femmes qui ont été complètement pétrifiées", a lancé Me Christol.

Après le réquisitoire de l'avocat général en début d'après-midi, la parole sera à la défense. Lionel Charvin encourt 20 ans de réclusion.

Le verdict est attendu vendredi dans la soirée.

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